Pleins feux sur le bureau du futur

Les défis climatiques exigent des actions énergiques. Les bureaux doivent être conçus et construits différemment. Une approche circulaire permettrait déjà d’accomplir de grands progrès.

Actuellement, le secteur de la construction est l’un des plus gros consommateurs d’énergie et de matériaux bruts. Dans l’Union européenne, sa part est estimée à 40% des émissions de CO2 et à près d’un tiers des déchets. Au terme de leur cycle de vie, seuls 40% des déchets de construction sont recyclés et réutilisés. Souvent comme matériaux de moindre valeur, par exemple pour les routes.

Au vu des défis climatiques, il faut repenser tout le processus de construction. Adopter une approche circulaire signifierait déjà un progrès considérable. Dans le secteur de la construction, cette transition se traduit notamment par la revalorisation (« upcycling ») des matériaux, une révision de la chaîne logistique et une collaboration holistique entre les investisseurs, architectes et entreprises de construction.

Hausse de la productivité

Les immeubles du bureau doivent également s’inscrire dans cette évolution. La vie au bureau sortira profondément changée de la crise du Covid-19 : elle sera plus flexible, réservera une plus grande place aux nouveaux espaces de collaboration, favorisera de nouveaux modèles économiques, accroîtra l’efficience énergétique et révolutionnera le mobilier.

Les avantages ne se limitent pas d’ailleurs à l’aspect environnemental. Des études ont montré que les matériaux écologiques sont bons pour le bien-être et peuvent accroître la productivité jusqu’à 10 %. Si l’approche circulaire commence seulement à pénétrer l’environnement de travail, elle deviendra la norme dans les dix ans qui viennent.

Lors de cette table ronde, des spécialistes, dont Anne Lenaerts de Nnof, braquent leurs projecteurs sur la construction circulaire en Wallonie et à Bruxelles.

Ce que l’Islande peut nous apprendre sur le travail

Dans le cadre d’une expérience à grande échelle, 2.500 Islandais ont réduit leur temps de travail. Ce qui a accru leur bien-être et diminué l’impact écologique.

Entre 2015 et 2019, plus d’un pour cent de la population active a travaillé 36 heures par semaine et non plus 40. En menant cette étude, l’Association for Sustainability and Democracy voulait mesurer l’impact d’un nombre réduit d’heures de travail sur le bien-être et la productivité des travailleurs. Les résultats de cette expérience ont fait l’objet d’un rapport qui a été publié en juin dernier.

Les personnes étudiées ont ressenti moins de stress et ont fait moins de burnout. Et cela sans que leur productivité en souffre. Cerise sur le gâteau : la diminution des activités a également entraîné une réduction de la fréquence de leurs trajets et de leur consommation d’énergie, et donc de leur empreinte écologique. « Un succès sur toute la ligne », selon les chercheurs.

Télétravail : La nouvelle norme dans les pme

Aujourd’hui, alors que le télétravail n’est plus obligatoire, la plupart des PME continuent à le pratiquer. Il pourrait même devenir la norme dans une forme hybride.

Selon une enquête de SD Worx, quatre PME sur cinq permettent à leurs salariés de travailler au moins partiellement à domicile. Seuls 8% des dirigeants d’entreprise ne l’autorisent pas. SD Worx en conclut que cette forme hybride de travail – partiellement à la maison, partiellement au bureau – n’est pas près de disparaître.

« Ces chiffres confirment qu’il n’existe pas d’approche universelle », souligne Tulay Kasap de SD Worx. « Les entreprises trouvent un équilibre entre le travail au bureau et le télétravail. » Les PME flamandes et bruxelloises sont plus convaincues que leurs homologues wallonnes des mérites du télétravail pour retenir leur personnel talentueux.

Recycler des ordinateurs portables pour le climat

En signant le Circular and Fair ICT-Pact, la Belgique s’est engagée à rendre les smartphones plus durables et plus éthiques. Ce secteur est en effet responsable d’un gros volume d’émissions de CO2.

Lancé par les Pays-Bas, le Circular and Fair ICT-Pact (CFIT) a ensuite été signé par la Belgique, mais aussi par l’Allemagne, la Norvège, le Royaume-Uni, l’Autriche et la Suisse. L’objectif de cet accord de collaboration est de rendre les smartphones et ordinateurs portables plus circulaires, plus durables et plus éthiques. S’il est vrai que la société ne se conçoit plus sans technologie, la production de tous ces appareils n’est pas sans retombées négatives. Le secteur est en effet responsable de 2% des émissions totales de carbone, une part qui ne cesse de croître.

« L’impact sur le climat, la disponibilité des ressources naturelles et l’environnement est réel », explique Zakia Khattabi, la ministre fédérale du Climat (Ecolo) qui a mis sa signature au bas du traité au nom de la Belgique. « En outre, le secteur est dépendant de ressources rares et non renouvelables, ce qui conduit parfois à des violations des droits humains et du travail. » En encourageant en commun la demande du marché à s’orienter vers les ordinateurs portables et smartphones circulaires, les signataires espèrent que leur production intégrera ces préoccupations.

Deuxième, troisième et quatrième vies

Hilde Crevits, ministre flamande de l’économie et de l’Innovation, lance également un appel en faveur du développement du recyclage. « évitez les déchets électroniques », a-t-elle conseillé lors d’une visite à CTG, une entreprise qui, chaque année, offre une nouvelle vie à 180.000 ordinateurs déclassés. Hilde Crevits veut que les particuliers et les entreprises, lorsqu’ils achètent des ordinateurs portables et smartphones, réfléchissent déjà à leurs deuxième, troisième et quatrième vies. « La Flandre est à l’avant-garde du recyclage d’autres matériaux. Nous voulons donc également l’être pour les appareils technologiques. »

Les eaux usées bruxelloises valent de l’or

Des scientifiques ont découvert de l’or et d’autres métaux précieux dans les eaux usées bruxelloises. Ils étudient à présent comment les en extraire à grande échelle.

Le projet Sublimus de l’ULB et de la VUB, qui a été lancé en mars 2019, consiste à détecter des matériaux de grande valeur dans la vase des stations d’épuration d’eau. « Nous constatons que des métaux précieux, tels que l’or, le platine, le cuivre et le nickel, restent présents dans l’eau », souligne le chercheur de l’ULB, Gilles Bruylants. Ils peuvent provenir, par exemple, de minuscules paillettes qui se détachent d’une alliance en or lorsqu’on prend sa douche. Ou encore de vêtements.

Les chercheurs examinent à présent les différentes manières de récupérer ces matériaux à grande échelle. L’extraction au moyen de nanoparticules magnétiques est une possibilité. à terme, ils espèrent sortir des égouts pas moins de dix kilos d’or et un kilo de platine chaque année.

Inspirez-vous de l’expérience des autres

Après la pandémie de coronavirus, vous envisagez peut-être d’aménager vos bureaux autrement, voire de déménager. L’expérience des autres peut vous inspirer.

Depuis 45 ans, Transmoove aide les entreprises et les organisations à mener à bien leur déménagement, mais aussi leurs réparations, leur stockage et la gestion de l’inventaire de leurs meubles de bureau. La durabilité est au cœur de notre démarche.

Soucieuse d’inciter les entrepreneurs et dirigeants d’entreprises à s’engager dans cette voie, Transmoove postera régulièrement des témoignages, des photos et des vidéos sur Linkedln et Facebook au cours des prochains mois. Ne manquez donc pas de nous suivre sur les réseaux sociaux.

Par ailleurs, Transmoove est prête à vous aider à développer et mettre au point vos idées. N’hésitez pas à nous appeler ou à nous envoyer un e-mail à ce propos.

Plus grande charge de travail sur la table de la cuisine

Nous travaillons plus longtemps et sommes plus productifs en télétravail. Ce qui ne nous empêche pas de vouloir retrouver le bureau à mi-temps. D’autant plus que la charge de travail est plus élevée à domicile.

Le prestataire de services RH Acerta et le site de recherche d’emploi StepStone ont interrogé 3 000 télétravailleurs belges concernant leur expérience durant la pandémie. La moitié des participants ont déclaré travailler davantage à la maison qu’au bureau avant la crise sanitaire. 50 % d’entre eux se disent également plus productifs. 32 % des personnes interrogées se considèrent tout aussi productives. Seuls 7 % des participants travaillent moins à domicile.

Et pourtant, 47 % des répondants souhaitent retourner à mi-temps au bureau. Ce chiffre est peut-être lié au fait qu’une majorité (64 %) d’entre eux estiment être confrontés à une plus grande charge de travail lorsqu’ils travaillent à domicile. Une assistance psychologique, des balades entre collègues et des pauses café en ligne sont quelques pistes pour veiller au bien-être des travailleurs.

Un peu vieux, mais super tendance

Un vélo de seconde main ? Une vieille bécane rouillée dont personne ne veut ? Détrompez-vous ! Les vélos d’Erts Cycles sont durables et tendance.

De Kringwinkel reçoit des centaines de vieux vélos chaque mois. Malheureusement, ils ne sont pas tous capables de vivre une seconde vie. Il arrive qu’ils nécessitent certaines pièces détachées que l’on ne trouve plus sur le marché ou qu’ils ne soient plus totalement réparables. Mais c’est là qu’Erts Cycles entre en scène.

L’enseigne des deux jeunes Anversois récupère les cadres toujours en état de marche. Ils les sablent, leur donnent une petite couche de peinture et les modifient pour leur permettre d’accueillir des pièces détachées modernes. Le résultat : des vélos tendance et minimalistes. Le recyclage du cadre réduit de 25 % l’empreinte écologique d’un vélo. Et la démarche d’Erts Cycles s’inscrit parfaitement dans cette volonté de respecter la matière première.

Les véhicules électriques, clé de l’indépendance européenne

Si nous optons bientôt tous pour la voiture électrique la demande en lithium, en cobalt et en nickel va grimper en flèche. Ne sommes-nous pas sur le point de troquer notre dépendance au pétrole contre une autre, cette fois aux métaux de l’autre bout du globe ?

Non, si l’on en croit une étude de la Fédération européenne pour le transport et l’environnement (T&E). Bien au contraire : selon ses estimations, les véhicules électriques exigent nettement moins de matières premières. Lucien Mathieu de T&E explique : « On ne peut pas comparer des pommes et des poires. » Sur l’ensemble de son cycle de vie, un véhicule doté d’un moteur à combustion consomme près de 17 000 litres de pétrole. L. Mathieu ajoute : « Cela représente une pile de barils de 25 mètres de haut. » De son côté, un véhicule électrique nécessite seulement 30 kilos de métaux non recyclables. « La taille d’un ballon de foot. »

En effet, la majeure partie du métal contenu dans les batteries de voiture usagées est parfaitement réutilisable. Dans une proposition de loi, l’Union européenne souhaite fixer des objectifs de recyclage encore plus ambitieux. Selon T&E, les constructeurs automobiles pourront puiser une immense partie des matériaux nécessaires dans le circuit du recyclage avant la fin de l’année 2035. On espère également que les nouvelles avancées technologiques permettront une réduction drastique de la quantité de métal nécessaire aux batteries au cours des dix prochaines années.

Autosuffisance

T&E est convaincu que l’Union européenne est tout à fait en mesure de répondre à l’augmentation de demande en véhicules électriques. Opter pour un véhicule électrique est donc meilleur pour l’environnement et réduit également la dépendance européenne à l’importation. L. Mathieu conclut : « Avec des batteries toujours plus performantes et un recours plus intense au recyclage, l’Union européenne gagnera justement en autosuffisance. Alors qu’aujourd’hui, la flotte automobile européenne dépend presque exclusivement du pétrole brut. »

L’économie circulaire ? L’entreprise est preneuse !

Si cela ne tenait qu’à la Fédération des Entreprises de Belgique (FEB), notre plat pays serait à la pointe de l’économie circulaire avant la fin de l’année 2030.

Ces ambitions ne font pas peur à l’organisation patronale. Pieter Timmermans, son administrateur délégué, se confie au Trends : « La circularité est la clé de voûte d’une économie saine et résistante. » C’est pourquoi la FEB a rédigé une note de vision comprenant cinq objectifs.

La Belgique doit garantir une disponibilité maximale des matériaux avant la fin de l’année 2030. Notre pays doit également devenir le fer de lance de la conception et de la production circulaires, des modèles d’utilité circulaires, du recyclage de qualité supérieure de matériaux et de l’emploi de facteurs favorisant l’économie circulaire. P. Timmermans ajoute : « Nous voulons également jouer le rôle de locomotive circulaire à l’échelle européenne. »