Vêtements de créateur et philosophie japonaise
Plus de trente créateurs de vêtements design et d’articles de décoration intérieure durables se sont regroupés au sein de l’EDO Collective. Vous trouverez leur offre sur leur site. Si la crise du corona s’apaise à temps, vous pourrez également admirer leur production au moins jusqu’en juin dans leur magasin partagé de la Lange Koepoortstraat à Anvers.
EDO fait référence au Japon. C’est le nom que Tokyo, la capitale actuelle, a porté jusqu’en 1868, à une époque où elle n’était encore qu’un petit village de pêcheurs. La communauté qui y vivait menait par la force des choses un mode de vie coopératif et durable avant la lettre. Les rares matières premières dont elle disposait avaient une très grande valeur, si bien que le gaspillage et les déchets étaient absolument proscrits. Tout ce qui avait perdu son utilité était réparé ou destiné à d’autres applications ou objets.
à ce nom d’EDO, les créateurs à l’origine de cette initiative ont ajouté le terme « Collective ». Des designers qui se reconnaissent dans la philosophie d’EDO unissent leurs efforts pour commercialiser leurs produits. Ils partagent une même perspective durable et mettent tout en œuvre pour avoir l’impact le plus faible possible sur l’environnement et la santé. Ainsi, ils travaillent uniquement sur demande afin d’éviter toute surproduction. Ils proposent aussi des articles entièrement recyclables ou modulaires. Ils accordent en outre une grande importance à la qualité et à une longue durée de vie.
Les chevilles ouvrières d’EDO Collective sont les mêmes qui avaient déjà imaginé avec enthousiasme l’expérience Les ReBelles d’Anvers. C’est en 2016 qu’a vu le jour la fameuse bibliothèque de vêtements qui permet de louer des tenues de créateurs pour un montant mensuel fixe. Inutile donc d’acheter toute une garde-robe : vous changez régulièrement la vôtre sans que les vêtements s’entassent dans l’armoire en attendant d’être portés.