Le modèle de 5 jours de travail par semaine est-il dépassé ?

Au Royaume-Uni, 70 entreprises vont participer à un projet pilote autour de la semaine de quatre jours. Plus de 3 000 travailleurs travailleront un jour de moins par semaine tout en conservant leur salaire.

L’initiative émane de l’ASBL 4 Day Week Global. En collaboration avec les universités d’Oxford, de Cambridge et de Boston, l’ASBL étudie l’incidence d’une telle mesure sur la productivité, le bien-être et la durabilité. Les entreprises participantes sont issues de secteurs tels que l’éducation, la finance, les soins de santé et le tourisme. Même un stand de fish and chips participe à l’expérience.

Durant six mois, les travailleurs de ces entreprises vont travailler un jour de moins par semaine tout en conservant le même salaire, mais aussi la même charge de travail. « La semaine de travail de cinq jours est un modèle propre au 20e siècle. Elle ne correspond plus à l’organisation du travail du 21e siècle », soutient un directeur participant au projet pilote.

La Belgique et les Pays-Bas : ensemble pour un avenir circulaire

Belges et Néerlandais unissent leurs forces en faveur des infrastructures durables et de la construction circulaire. C’est l’intention qu’ils ont exprimée en mai lors d’une mission commerciale néerlandaise en Belgique.

Cette mission commerciale a permis des échanges d’expériences entre des villes (dont Amsterdam, Malines et Louvain), des organisations sectorielles (comme la Vlaamse Confederatie Bouw), des entreprises et des instituts de connaissances des deux pays. « La Belgique est notre deuxième partenaire commercial dans le monde », explique Liesje Schreinemacher, ministre néerlandaise du Commerce extérieur et de la Coopération au développement. « Le delta de l’Escaut, du Rhin et de la Meuse forme un ensemble intégré. Depuis 400 ans, la Belgique et les Pays-Bas sont les chefs de file de l’innovation économique en Europe, notamment par la construction de ports modernes. Nous entendons également montrer la voie dans le domaine de l’économie circulaire. »

Donner de l’élan à l’économie circulaire

La Belgique et les Pays-Bas veulent miser entièrement sur la circularité d’ici 2050. Objectif : promouvoir un environnement plus propre et moins dépendant des matières premières étrangères. Le secteur de la construction circulaire — qui représente actuellement 130 milliards d’euros par an dans les deux pays — doit contribuer significativement à cette ambition. « Nous allons devoir renforcer encore notre collaboration en Europe », reconnaît Vivianne Heijnen, secrétaire d’État néerlandaise aux Infrastructures.

Elle souligne que de nombreuses infrastructures devront être rénovées ou remplacées dans les années à venir, tant aux Pays-Bas qu’en Belgique. « En lançant des marchés publics circulaires, nous pouvons donner de l’élan à l’économie circulaire », ajoute Mme Heijnen. La circularité de la démolition, de la logistique de retour et des matériaux circulaires et la généralisation des modèles commerciaux circulaires figuraient également à l’ordre du jour de la mission commerciale.

La circularité peut sauver la biodiversité

Le déclin de la biodiversité menace de devenir un défi plus redoutable que le dérèglement climatique. Heureusement, nous avons déjà la solution : l’économie circulaire.

Une étude du fonds d’innovation finlandais Sitra évalue le rôle de l’économie circulaire dans la lutte contre la crise de la biodiversité. Elle se concentre sur quatre secteurs ayant le plus grand impact : l’alimentation, la construction, le textile et la sylviculture.

En évitant la production de déchets et en fabriquant des produits pérennes, nous réduisons la nécessité d’épuiser les ressources naturelles. « Bonne nouvelle : l’opportunité que représente l’économie circulaire a été largement négligée jusqu’ici, alors que les solutions circulaires existent déjà », explique Kari Herlevi, chef de projet. « Recourir à ces solutions peut rapidement enrayer la perte de la biodiversité ».

Un caisson à tiroirs ? Non, un casier !

Dans les bureaux hybrides contemporains, le partage des espaces de travail s’intensifie toujours plus. Si bien qu’un nombre croissant d’entreprises choisissent de faire disparaître les caissons à tiroirs. Mais Nnof et Transmoove constatent que ce n’est PAS nécessaire. Car ces caissons peuvent être transformés en casiers à serrure.

Avec la généralisation du télétravail, ces caissons individuels perdent de leur importance. Les entreprises n’exigent plus notre présence au quotidien, si bien que le partage des bureaux et du mobilier avec des collègues s’amplifie. Un caisson à tiroirs coûte en moyenne 500 euros, tandis que sa production a un impact non négligeable sur l’environnement. Le jeter aux encombrants serait un véritable péché !

Nnof a donc imaginé une nouvelle fonction qui s’inscrit dans le cadre de travail contemporain : elle transforme un caisson en deux casiers.

Plus écologique et plus économique

Les avantages sont légion. Nous transformons des meubles existants, si bien qu’il ne faut pas prévoir de pièces supplémentaires pour en installer de nouveaux. En outre, chaque caisson accueille deux casiers, ce qui double la capacité des espaces de rangement personnels. Sans oublier qu’un caisson à tiroirs est équipé de roulettes, vous pouvez donc l’emmener facilement jusqu’à votre bureau.

La réduction de l’impact sur l’environnement est énorme. Le tiroir est conservé en entier, ce qui évite toute perte de matériau. Les seules nouveautés sont les serrures, les poignées, les porte-étiquettes et les façades en bois. Précisons tout de même que nous fabriquons ces dernières avec de l’aggloméré récupéré. Mais c’est surtout beaucoup plus économique ! Pour une transformation, il faut compter de 125 à 150 euros par casier, alors qu’un neuf coûte environ 250 euros, soit près du double. Le choix est vite fait, non ?

Plutôt un vélo en leasing qu’une deuxième voiture

Le leasing vélo a le vent en poupe. Près d’un tiers (31 %) des travailleurs bruxellois sont disposés à échanger une familiale contre un vélo en leasing.

Telle est la conclusion d’une enquête demandée par Lease a Bike. À condition bien sûr que l’employeur en offre la possibilité. Et c’est là que le bât blesse. Seuls 10 % des travailleurs se voient proposer cette option. Environ la moitié présume que leur employeur n’est pas du tout ouvert à cette alternative.

Pourtant, un vélo en leasing présente de multiples avantages, notamment une réduction du nombre de voitures en circulation et une amélioration de la santé des travailleurs. D’où vient alors cette résistance ? C’est le prix entre autres qui freine les entreprises. « Mais il est faux de dire que le leasing vélo coûte cher », indique le porte-parole Jaouad Auragh. « Il est possible d’en trouver sans frais de démarrage. Cette solution peut donc être envisagée même par la plus petite des PME. »

Les jeunes démissionnent en masse

Après The Great Resignation aux États-Unis, la vague de démissions arrive chez nous : les jeunes travailleurs sont de plus en plus nombreux à sauter le pas.

Le prestataire de services RH Acerta a analysé les données de 260 000 travailleurs belges et constaté qu’en 2021, ceux-ci démissionnaient plus facilement. Cette tendance s’observe principalement chez les 25-35 ans : les départs dans ce groupe ont augmenté de 44 % par rapport à 2020. Les jeunes sont en quête de flexibilité et d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée.

Aux employeurs de s’adapter. « Les entreprises doivent faire preuve de créativité pour se positionner sur un marché du travail en pénurie de main-d’œuvre », affirme Jackie Klaster (Acerta). Acerta pense qu’elles doivent investir dans des efforts destinés à garder leur personnel plutôt que dans des campagnes de recrutement.

Avec l’explosion du prix des matériaux, la construction se circularise

Le prix des matériaux de construction augmente fortement depuis quelques mois. La demande reste supérieure à l’offre. Dans le même temps, le secteur de la construction recycle davantage et progresse vers la circularité.

Au début de cette année, les matériaux de construction ont bondi de 25 %, comme l’indique une enquête que la Confédération Construction a menée auprès de plus de 400 entreprises de son secteur. Les principales hausses concernent les matériaux d’isolation, du bois et de l’acier. La cause est à chercher du côté du coronavirus. « En novembre 2020, tout le monde s’est soudainement mis à construire ou à rénover », explique Niko Demeester de la Confédération Construction.

« Depuis, nous constatons une augmentation énorme de la demande en matériaux. Aujourd’hui encore, celle-ci reste supérieure à l’offre. » Résultat ? Les entreprises voient les délais d’attente s’allonger et répercutent généralement les hausses sur les clients. Niko Demeester pense qu’il faudra tenir bon encore quelques mois.

Progression de la construction circulaire

La pénurie de matières premières conduit à une prise de conscience au sein du secteur. Les entreprises recyclent davantage et cherchent des méthodes de construction alternatives. La construction circulaire progresse. Deceuninck, un spécialiste des produits en PVC, et l’université de Gand se sont entendus pour mettre sur pied un cycle fermé des matériaux. Car une grande partie du PVC est détruite après usage, alors que ce matériau pourrait parfaitement se voir offrir une deuxième vie.

L’UGent a fourni les technologies nécessaires pour aider Deceuninck à réaliser cette ambition. « Grâce à cette collaboration, nous avons aussi accès à un nouveau matériau », dit-on chez Deceuninck. « Nous ne sommes pas une entreprise qui fait de la recherche, mais nous avons bel et bien besoin de cette technologie. » Ou comment le monde des entreprises en vient à se convaincre de l’intérêt de la circularité.

Impulsion électrique pour l’économie

La demande en métaux pour batteries de voitures électriques augmente. Les réutiliser intelligemment donnerait une impulsion à notre économie.

Un nombre croissant de personnes roulent à l’électricité et cette augmentation pousse à la hausse nos besoins en lithium et en cobalt, des métaux qui entrent dans la composition des batteries pour voitures électriques. Mais que faisons-nous de nos batteries déclassées ? Côté flamand, le Steunpunt Circulaire Economie a préparé un scénario pour l’avenir qui prévoit leur transformation en batteries domestiques par des usines spécifiques.

D’après les chiffres de VITO, cette démarche pourrait générer une valeur économique supplémentaire de 4 milliards d’euros à l’horizon 2030 par comparaison avec un simple recyclage des métaux. Hilde Crevits, ministre flamande de l’Innovation, en est convaincue, elle aussi : « notre économie comme l’environnement en tireront profit ».

Il faudra certainement suivre la nouvelle start-up Watt4Ever qui transforme les anciennes batteries de voitures électriques en systèmes de stockage d’énergie pour des applications industrielles. Cette entreprise a d’ailleurs remporté ce mois-ci un prestigieux prix FEB : le prix belge de l’Environnement et de l’Énergie (comme Nnof en 2018).

La Nnoffensive est lancée : Nouvelle récompense pour nnof

Lors de la remise du Sustainability Professional Award, Anne Lenaerts, directrice de la communication chez Nnof, a décroché une place en finale. Elle devient donc officiellement ambassadrice de la durabilité.

La durabilité gagne en importance dans le monde des entreprises. Rien de plus logique : l’entreprise de demain est par définition durable. C’est dans ce contexte que la Fédération des entreprises de Belgique et l’ASBL Time4Society ont élu pour la septième fois le Sustainability Professional de l’année. Cette récompense est décernée à une voix inspirante du secteur de l’économie qui incarne la durabilité.

Anne Lenaerts a émergé d’un groupe de 300 candidats pour se placer dans le trio de tête. Elle porte désormais le titre de Sustainability Ambassador. Nele Van Damme (Upgrade Estate) et Bruno Van Steenberghe (Kalani-Home) ont quant à eux été élus Sustainability Professionals de l’année.

Le nouveau titre d’Anne ne surprend personne, elle s’investit en effet depuis des années en faveur de la durabilité et de l’économie circulaire. Durant la pandémie, elle a notamment suivi une formation Solvay pour comprendre nos freins face au changement. Elle a ensuite impliqué le plus grand nombre possible de personnes dans le projet pour remporter leur adhésion, c’est ce qu’elle appelle la « Nnoffensive ».

Nous sommes tous « Nnof »

Cette volonté se concrétise notamment dans le contrat-cadre que Nnof a conclu avec le gouvernement flamand. Des villes, des communes et des services publics flamands s’engagent ainsi résolument en faveur de la circularité, ce qui se traduit par 3300 meubles revalorisés. « Les pouvoirs publics montrent ainsi qu’ils prennent au sérieux la pensée circulaire », explique Anne. L’économie et l’écologie avancent main dans la main. « Nnof, c’est une garantie de résilience et de flexibilité. Avec notre projet, nous voulons encourager d’autres entrepreneurs et d’autres clients à s’engager de pied ferme dans la même direction. » Allons-nous tous bientôt commencer à « Nnoffer » ?

Les PME restent réfractaires au télétravail

Près de deux ans après le déclenchement de la pandémie, deux tiers des entreprises belges – principalement des PME – n’ont toujours pas mis en œuvre une politique concrète en matière de télétravail.

À la demande du prestataire de services RH Tempo-Team, l’experte en motivation du travail Anja Van den Broeck (KU Leuven) a interrogé à ce propos 500 employeurs et 2.500 membres de leur personnel. Sa conclusion ? A peine 32 % des entreprises ont instauré un cadre précis en matière de télétravail. Un dirigeant sur cinq interdit même aux salariés de travailler à la maison, alors que 16 % des travailleurs sont mis sous pression pour venir chaque jour au bureau. Les grandes entreprises sont beaucoup plus avancées que les PME dans ce domaine. Il est pourtant prouvé que les salariés sont plus performants lorsqu’ils peuvent travailler de manière hybride. Ils sont plus motivés et plus en forme lorsqu’ils peuvent combiner souplement télétravail et présence au bureau.